La « plagio » à travers l’oeil d’un posturologue
Dans cette page consacrée à la plagio-céphalie, le sujet sera orienté vers la posturologie.
CLASSIFICATION
Comme exposé dans cette page, il existe plusieurs types de classifications des plagio :
- les plagiocéphalies synostotiques (crâniosténoses) / les plagiocéphalies non synostotiques (PNS) ;
- les plagiocéphalies fonctionnelle (positionnelles ou posturales) / les plagiocéphalies mécaniques (torticolis du nourrisson).
Peu importe la classification de ces dernières, le résultat est le même : la déformation, en général postérieure, du crâne.
CAUSES
En dehors des facteurs biomécaniques et temporels favorisant la PNS (rubrique « quand consulter »), deux autres facteurs essentiels prédisposent à la plagiocéphalie :
- le torticolis ;
- les dysfonctions cervicales, retrouvées dans 76% des cas et souvent en lien avec les torticolis.
CONSÉQUENCES POSTURALES
La persistance du torticolis congénital au-delà de 4 mois pourrait être l’une des causes de prédisposition à l’asynchronisme des capteurs céphaliques. De ce fait, la plagiocéphalie a des répercussion majeures sur le développement postural et le développement psychomoteur de l’enfant. A fortiori, celui de l’adulte.
En effet, la plagio peut être à l’origine de conséquences anatomiques et fonctionnelles majeures telles que :
- asymétrie vestibulaire > troubles de l’audition, déséquilibre de la posture ;
- non symétrie des axes orbitaires > troubles de la vision ;
- dissymétrie des ondules occipitaux ;
- latéro-déviation mandibulaire > troubles de l’articulé dentaire et de la mandibule ;
- scoliose ;
- troubles spécifiques des apprentissages et de la coordination ;
- troubles du langage ;
- etc.
La problématique de la plagiocéphalie ne se limite donc pas à des répercussions d’ordre esthétiques. La dysmorphose crânait-faciale n’est qu’une partie visible d’un dysfonctionnement complexe qui concerne la charnière crânait-cervicale et l’ensemble de l’organisation anatomique du crâne.
Quelle que soit l’origine de la plagiocéphalie, il est donc nécessaire d’effectuer un examen biomécanique et musculaire du rachis cervical du nouveau-né. La précocité du diagnostic va conditionner le résultat de la prise en charge thérapeutique et la prévention de l’apparition des déformations crâniennes.
Comprenez bien que je reste volontairement floue car cela est le fruit de plusieurs centaines d’heures de formations, de réflexions, de recherches et d’analyses très longues et fastidieuses d’articles scientifiques. Vous trouverez néanmoins toutes les informations générales concernant la plagiocéphalie en suivant ce lien.
LE CONSEIL DU POSTUROLOGUE
Il est simplement important de retenir qu’il est nécessaire de réaliser une à deux visites de contrôle après la naissance de bébé afin de déterminer la nécessité de mettre en place un traitement en kinésithérapie et/ou ostéopathie.